Après le rapport du Groupe de travail I (WGI) et le 2e sorti en février 2022, le 3e et dernier rapport est enfin sorti !
Après avoir présenté la compréhension physique du changement climatique, ses impacts et l’adaptation nécessaire, ce rapport fournit une évaluation mondiale et actualisée des progrès et des engagements en matière d’atténuation du changement climatique. Il explique l’évolution des efforts de réduction et d’atténuation des émissions, en évaluant l’impact des engagements nationaux en matière de climat par rapport aux objectifs d’émissions à long terme.
Ce 3e rapport fait un bilan des émissions passées et présentes, donne des perspectives d’émissions futures et des options de réduction des émissions par grands secteurs ou systèmes (énergie, transports, bâtiments, industrie, agriculture, usage des terres et alimentation, villes, etc.). Notez qu’il y a des nouveautés importantes dans le rapport complet, dont un chapitre entier sur les aspects sociaux de l’atténuation, qui explore le côté “demande”, c’est-à-dire ce qui motive la consommation et les émissions de gaz à effet de serre.
Baisser la consommation d’énergie, de viande, ou encore l’usage de la voiture individuelle ? Une première dont les politiques feraient bien de s’inspirer…
Avant-propos
Avant de lire la suite, il est indispensable que vous sachiez ce qu’est le GIEC, comment sont sélectionnés les auteurs qui rédigent le rapport, quel est le processus de sélection des articles scientifiques, qui le finance, etc. Si vous le savez, tant mieux, sinon, lisez cet article synthétique. Je vous encourage vivement à lire le résumé du premier rapport et du deuxième rapport, un vrai plus avant d’attaquer ce troisième volet.
A retenir tout de même sur le 3e rapport :
- Ce rapport est la synthèse d’environ 18 000 papiers scientifiques. Les 278 autrices et auteurs principaux ont répondu à 59 212 commentaires des gouvernements et d’experts (!!!!). Le résumé à l’intention des décideurs a été validé ligne par ligne par les gouvernements, après deux semaines de délibération sur chaque phrase.
- Il existe 3 versions :
- le résumé à l’intention des décideurs (SPM, 64 pages, 50% de plus que les autres résumés pour décideurs)
- le résumé technique (TS, 145 pages)
- le rapport complet (FR, 2913 pages).
Conseil : lisez le résumé, plusieurs fois s’il le faut, lisez le résumé technique si possible également. Le rapport complet doit plus vous servir d’encyclopédie : vous souhaitez approfondir un point ? -> plongez dans le rapport complet. Libre à vous de le lire entièrement bien sûr…
- Le GIEC a une liste de qualificatifs utilisés, fonction du niveau de confiance (indiqué en italique dans les rapports, même vocabulaire que le précédent rapport) :
- quasiment certain (probabilité de 99 à 100 %)
- très probable (90 à 100 %)
- probable (66 à 100 %)
- à peu près aussi probable qu’improbable (33 à 66 %)
- improbable (0 à 33 %)
- très improbable (0 à 10 %)
- exceptionnellement improbable (0 à 1 %).
Enfin, il faut se rendre compte des sacrifices que cela représente de s’engager dans la rédaction d’un rapport du GIEC. Les scientifiques travaillent bénévolement, prennent très souvent sur leur temps personnel, ont passé quelques soirées et nuits blanches pour que ce rapport puisse être le plus qualitatif possible et accessible à tout le monde, à travers notamment le SPM et le résumé technique.
Deux semaines de négociations extrêmement intenses, avec jusqu’à 400 délégués et auteurs du monde entier participant à des réunions, groupes de travail… avec la finalisation du résumé pour les décideurs qui a eu 48H de retard. Ce fut la plus longue séance plénière d’approbation du GIEC en 34 ans d’histoire. Ce n’est pas très surprenant : tout le monde s’accorde sur le changement climatique d’origine anthropique, en revanche, les solutions sont un peu plus discutées…
Les points clefs du nouveau rapport du GIEC
Avant de plonger en détail dans certains points, voici les principales conclusions du nouveau rapport du GIEC (synthèse Résumé pour les décideurs + quelques éléments du Résumé Technique). Notez qu’une version des graphiques en Français sera disponible dans ce même article après mise à jour.
Développements récents et tendances actuelles
Emissions records pour la dernière décennie
- B.1 : Les émissions anthropiques totales nettes de GES ont continué d’augmenter au cours de la période 2010-2019, tout comme les émissions nettes cumulées depuis 1850. Les émissions annuelles moyennes au cours de la période 2010-2019 ont été supérieures à celles de toutes les décennies précédentes, mais le taux de croissance entre 2010 et 2019 a été inférieur à celui enregistré entre 2000 et 2009.
- B2 : Les émissions anthropiques nettes de GES ont augmenté depuis 2010 dans tous les grands secteurs au niveau mondial. Une part croissante des émissions peut être attribuée aux zones urbaines.
- Les réductions des émissions de CO2 provenant des combustibles fossiles et des processus industriels (…), ont été inférieures aux augmentations des émissions dues à la hausse des niveaux d’activité mondiaux dans les domaines suivants : l’industrie, l’approvisionnement en énergie, les transports, l’agriculture et les bâtiments. (confiance élevée)
- B3 : Les contributions régionales aux émissions mondiales de GES continuent d’être très différentes. Les variations des émissions régionales, et nationales par habitant reflètent en partie les différents stades de développement, mais elles varient aussi considérablement à des niveaux de revenu similaires. Les 10 % de ménages ayant les émissions par habitant les plus élevées contribuent de manière disproportionnée aux émissions mondiales de GES des ménages.
Politiques d’innovation
- B4 : Les coûts unitaires de plusieurs technologies à faible taux d’émissions n’ont cessé de baisser depuis 2010. Des politiques adaptées et des politiques globales portant sur les systèmes d’innovation ont contribué à surmonter les effets distributifs, environnementaux et sociaux potentiellement associés à la mondialisation (confiance élevée)
- B5 : Depuis le dernier rapport, il y a une augmentation constante des politiques et lois d’atténuation. Cela a permis d’éviter des émissions qui auraient autrement eu lieu et d’augmenter les investissements dans les technologies et infrastructures bas carbone. Vous avez bien lu : cela aurait pu être pire…
Respecter l’Accord de Paris
- B6 : Les émissions mondiales de GES en 2030 associées à la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national (NDC) annoncées avant la COP26 rendaient probable un réchauffement supérieur à +1.5°C au cours du 21e siècle et rend la tâche plus difficile de limiter à +2°C après 2030.
- B7 : Les émissions cumulées de CO2 projetées pour la durée de vie des infrastructures d’énergies fossiles existantes et planifiées, sans réduction supplémentaire, dépassent les émissions cumulées nettes de CO2 dans les trajectoires qui limitent le réchauffement à 1,5 °C (>50 %), sans dépassement ou avec un dépassement limité. C’est un point extrêmement important : sans fermeture anticipée d’une partie des exploitations de charbon, gaz et pétrole, nous dépasserons un réchauffement de +1.5°C.
Les transformations systémiques pour limiter le réchauffement climatique
Les prochaines années seront critiques pour améliorer les chances de succès
- C1 : Les émissions mondiales de GES devraient atteindre un pic entre 2020 et au plus tard avant 2025 dans les scénarios modélisés à l’échelle mondiale qui limitent le réchauffement à 1,5 °C (>50 %) sans dépassement ou avec un dépassement limité, et supposent une action immédiate dans ceux qui prévoient de limiter le réchauffement à +2°C (>67%). Plus de détails sont disponibles dans le SPM et le rapport complet
Nous retrouvons dans les scénarios ci-dessus les 5 différentes trajectoires socio-économiques (socio-economic pathways, SSP) et les Illustrative Mitigation Pathways (IMP). Un article suivra sur Bon Pote pour comprendre leur fonctionnement. Si vous lisez l’anglais, vous pouvez déjà lire cet article.
Bonus : vous pouvez aussi plonger dans les scénarios du 3ème rapport avec ce lien qui donne accès aux bases de données.
Neutralité carbone dans l’industrie et les villes
- C3 : Toutes les trajectoires modélisées à l’échelle mondiale qui limitent le réchauffement à 1,5°C (>50%) sans dépassement ou avec un dépassement limité et celles qui limitent le réchauffement à 2°C (>67%) impliquent des réductions rapides, profondes et, dans la plupart des cas, immédiates des émissions de GES dans tous les secteurs. Extrêmement important de le rappeler lorsqu’un secteur ou une entreprise annonce une neutralité carbone en 2050, sans plan d’action à court terme.
- C4 : La réduction des émissions de GES dans l’ensemble du secteur de l’énergie nécessite des transitions majeures, notamment une réduction substantielle de l’utilisation globale des énergies fossiles, le déploiement de sources d’énergie bas carbone. Utiliser les installations existantes sans baisse aura pour effet de rendre impossible le respect des engagements climatiques (confiance élevée).
- C5 : La neutralité carbone du secteur industriel est un vrai défi mais est possible. La réduction des émissions nécessitera une action coordonnée tout au long des chaînes de valeur afin de promouvoir toutes les options d’atténuation, notamment la gestion de la demande, l’efficacité énergétique et matérielle, l’économie circulaire, et des changements structurels dans les processus de production.
- C6 : Les zones urbaines peuvent réduire considérablement les émissions de GES grâce à la transition systémique des infrastructures et de la forme urbaine vers des voies de développement à faible taux d’émissions.
Réduire la demande : sobriété
- C8 : Les options du côté de la demande et les technologies bas carbone peuvent réduire les émissions du secteur des transports dans les pays développés et limiter la croissance des émissions dans les pays en développement (confiance élevée).
- Les véhicules électriques alimentés par de l’électricité à faibles émissions offrent le plus grand potentiel de décarbonation pour le transport terrestre, sur la base du cycle de vie (confiance élevée).
- De nombreuses stratégies d’atténuation dans le secteur des transports auraient divers avantages connexes, notamment des améliorations de la qualité de l’air, des avantages pour la santé, un accès équitable aux services de transport, la réduction de la congestion et la réduction de la demande de matériaux (confiance élevée).
Emissions de gaz à effet de serre du secteur de l’agriculture, de la forêt et des autres utilisations des terres (AFOLU)
- C9 : Lorsqu’elles sont mises en œuvre de manière durable, les options d’atténuation du secteur de l’agriculture, de la forêt et des autres utilisations des terres (AFOLU) peuvent permettre des réductions d’émissions de GES à grande échelle et des absorptions renforcées, mais ne peuvent pas compenser entièrement les actions retardées dans d’autres secteurs.
- Il existe de nombreuses opportunités spécifiques à chaque pays de fournir des co-bénéfices (tels que la conservation de la biodiversité, les services écosystémiques et les moyens de subsistance) et d’éviter les risques (par exemple, par l’adaptation au changement climatique). (confiance élevée)
- C10 : L’atténuation du côté de la demande englobe les changements dans l’utilisation des infrastructures, l’adoption des technologies d’utilisation finale, et les changements socioculturels et comportementaux. Les mesures prises ou à venir au niveau de la demande peuvent réduire les émissions mondiales de GES dans les secteurs d’utilisation finale de 40 à 70 % d’ici à 2050 par rapport aux scénarios de référence (confiance élevée).
Emissions négatives et financement
- C.11 : Le déploiement de l’élimination du dioxyde de carbone (CDR) pour contrebalancer les émissions résiduelles difficiles à éliminer est inévitable si l’on veut atteindre la neutralité carbone (CO2 ou tout GES). L’ampleur et le calendrier du déploiement dépendront des trajectoires de réduction des émissions brutes dans les différents secteurs.
Liens entre atténuation, adaptation et développement durable
Des avantages certains à réduire nos émissions
- D1 : Une action climatique accélérée et équitable pour atténuer les effets du changement climatique et s’y adapter est essentielle au développement durable. Les actions de lutte contre le changement climatique peuvent également donner lieu à des compromis. Ces compromis entre les différentes options pourraient être gérés par les décisions politiques. Les Objectifs de Développement Durable peuvent servir de base à l’évaluation de l’action :
- D3 : L’amélioration des mesures d’atténuation et les actions visant à réorienter les voies de développement (Shift Development Pathways) vers la durabilité auront des conséquences distributives dans et entre les pays. L’attention portée à l’équité et la participation large et significative de tous les acteurs concernés par la prise de décision à tous les niveaux peut renforcer la confiance sociale, et renforcer et élargir le soutien aux changements transformateurs.
Renforcer la réponse
- E1 : Il existe des options d’atténuation qu’il est possible de déployer à grande échelle à court terme. La faisabilité varie selon les secteurs et les régions, ainsi qu’en fonction des capacités, de la rapidité et de l’ampleur de la mise en œuvre. Les obstacles à la faisabilité devraient être réduits ou supprimés, et les conditions favorables renforcées pour déployer les options d’atténuation à grande échelle.
- E3 : La gouvernance climatique est plus efficace lorsqu’elle s’intègre à de multiples domaines d’action, qu’elle permet de réaliser des synergies et de minimiser les compromis, et relie les niveaux d’élaboration des politiques nationales et infranationales (confiance élevée).
- E5 : Les flux financiers recensés sont inférieurs aux niveaux nécessaires pour atteindre les objectifs d’atténuation dans tous les secteurs et toutes les régions. C’est dans l’ensemble des pays en développement que le défi de combler les écarts est le plus important.
- E6 : La coopération internationale est un outil essentiel pour atteindre des objectifs ambitieux d’atténuation du changement climatique. La CCNUCC, le protocole de Kyoto et l’Accord de Paris soutiennent les niveaux croissants d’ambition nationale et encouragent l’élaboration et la mise en œuvre de politiques climatiques, même si des lacunes subsistent.
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Analyse détaillée sur certains points du nouveau rapport
Il faut toujours du temps pour digérer un tel rapport, qui méritera plusieurs articles dans les mois à venir tellement sa densité est impressionnante. On se rend très vite compte de la complexité des effets du changement climatique sur nos sociétés lorsque l’on plonge plus en détail dans le résumé technique, et dans le rapport lui-même. Même s’il est toujours difficile de faire une sélection, voici quelques éléments à retenir.
WARNING : Comment ne pas mal interpréter les scénarios d’émissions dans le rapport du GIEC
Il est primordial de comprendre que les scenarios présentés dans ce 3e volet du rapport du GIEC ne sont ni des prédictions, ni des prévisions pour l’avenir. Ce sont des chemins possibles, fonction d’hypothèses prises et mises dans un modèle qui a lui-même ses avantages et inconvénients.
Aussi, et c’est important de le rappeler, le GIEC ne recommande RIEN. Ni pro ENR, ni pro nucléaire, ni croissance verte, ni décroissance. Il fait la synthèse de la littérature scientifique sur le sujet. Si sur 10 scénarios 9 indiquent la fusion nucléaire opérationnelle en 2030 partout dans le monde et 1 scénario indique que non, cela ne veut pas dire qu’il y a 90% que cela arrive.
Joeri Rogelj, auteur principal du groupe 1 du GIEC, a résumé en 5 points les erreurs de lecture à éviter :
- N’interprétez pas l’ensemble des scénarios comme un échantillon statistique ou en termes de vraisemblance/accord dans la littérature ;
- Ne vous concentrez pas uniquement sur les médianes, mais considérez toute la gamme de l’ensemble de scénarios ;
- Ne pas sélectionner des scénarios individuels pour tirer des conclusions générales (pas de cherry-picking donc !) ;
- Ne pas surinterpréter les résultats des scénarios et ne pas s’aventurer trop loin de l’objectif initial de la recherche ;
- Ne pas conclure que l’absence d’un scénario particulier signifie que ce scénario n’est pas possible.
Est-ce que la baisse de la demande (sobriété) est compatible avec une hausse du bien-être ?
Malgré les idées reçues, le GIEC apporte quelques précisions sur la question du bien-être et la sobriété. Ainsi, il est écrit dans la FAQ:
Il est de plus en plus évident que la simple valeur monétaire de la croissance des revenus est insuffisante pour mesurer le bien-être national et individuel. Par conséquent, toute action visant à atténuer le changement climatique est mieux évaluée par rapport à un ensemble d’indicateurs qui représentent une plus grande variété de besoins pour définir le bien-être individuel, la stabilité macroéconomique et la santé planétaire. De nombreuses solutions qui réduisent la demande de matières premières et d’énergie fossile, et donc réduisent les émissions de GES, fournissent de meilleurs services pour contribuer au bien-être pour tous”.
Non, il ne reste pas X années avant le drame
Le GIEC n’a jamais indiqué qu’il restait X années avant “la fin du monde”, “l’effondrement” ou autre superlatif pour caractériser le réchauffement climatique et ses conséquences. Le climat ne marche pas comme cela. Tout ne sera pas OK le 31 décembre 2029 à 23H59, et puis la minute d’après, le monde va s’écrouler.
La littérature scientifique donne quelques indices sur les dangers d’annoncer une deadline, avec entre autre une certaine rhétorique qui obligerait le GIEC à prendre la responsabilité d’une date précise. Que se passerait-il si une date était indiquée et qu’il ne se passait pas exactement ce qui avait été indiqué ? Toute la crédibilité du GIEC s’effondrerait.
De manière générale ce sont les ONG et activistes climat qui emploient cette formulation, en souhaitant bien faire et insister sur l’urgence. Mais il est déjà arrivé que la presse publie des unes avec des deadlines et comme “l’effondrement” de X ou Y n’est pas arrivé, les climatosceptiques se sont jetés sur l’occasion pour se moquer du mouvement climat.
La logique est et restera toujours la même : chaque jour compte, chaque jour d’inaction a des conséquences et réduit la marge de manœuvre pour respecter nos engagements climatiques.
Que signifie +3.2°C ?
Cela fait référence au point C.1 dans le Résumé pour les décideurs, qui indique que “sans un renforcement des contributions déterminées au niveau national au-delà de celles qui sont mises en œuvre d’ici la fin de 2020, les émissions de GES devraient augmenter au-delà de 2025, conduisant à un réchauffement planétaire médian de +3.2°C d’ici 2100” (confiance moyenne).
Dans la mesure où les travaux du GIEC n’ont pris que des travaux AVANT la COP26, on peut considérer que les engagements pris lors de la COP26 viennent réduire cette hausse de température. Après la COP26, suivant les nouvelles promesses , nous serions selon Climate Action Tracker
- vers une trajectoire à +2.4°C (fourchette +1.9°C à +3.0°C) si les engagements de 2030 sont respectés;
- vers une trajectoire à 1.8°C (1.5C à 2.6°C) si les engagements de neutralité carbone long terme sont respectés.
Rappel pas forcément inutile : les promesses n’engagent que les personnes qui les croient.
Et le nucléaire ?
Le nucléaire a tendance à accaparer 90% des débats sur l’énergie en France, alors qu’il est loin d’être majoritaire dans notre mix énergétique (les énergies fossiles dominent très largement).
Dans le résumé pour les décideurs, le mot “nucléaire” (nuclear) n’apparait que deux fois, dont une fois pour signifier qu’il y a un coût d’investissement important pour en bénéficier (point C.3.6).
Dans le résumé technique, il apparait 8 fois, et notamment dans la table TS.2, qui est une comparaison des principales caractéristiques des scénarios d’atténuation prévoyant une action immédiate pour limiter le réchauffement à +1.5°C / +2°C par rapport aux scénarios actuels suivant les NDCs jusqu’en 2030 :
Il faudra probablement réaliser pour le nucléaire un travail similaire à celui fait dans le Rapport Spécial 1.5, mais pour le cas spécifique de la France, le travail réalisé par RTE est probablement préférable.
Le mot de la fin
Ce nouveau rapport du groupe de travail 3 du GIEC confirme que nous avons les solutions, qu’elles sont accessibles et qu’il ne manque que la volonté politique pour qu’elles soient mises en œuvre.
A nouveau, c’est la première fois dans l’histoire qu’un rapport scientifique a et aura autant d’importance, tant sur le plan scientifique, politique, géopolitique et économique. Ses conclusions seront entre autres déterminantes pour les négociations à venir de la COP27.
Vraiment, lisez au moins le résumé à l’intention des décideurs. Des termes très forts ont été évoqués, comme la fermeture prématurée de certaines infrastructures d’énergies fossiles. Il faut que tout le monde s’empare de ce rapport et ne laisse plus aucun politique ou dirigeant d’entreprise continuer le business as usual : nous n’avons plus le temps.
24 Responses
Bonjour Thomas et à toute l’équipe de Bon pote.
Effectivement, agir sera beaucoup PLUS que de ne rien faire.
Le problème qui sera toujours le même sauf si……….., tout ce qui pourra être fait et qui générera du profit, pourra attirer ceux qui tirent déjà les ficelles. Pour plusieurs raisons, faire du profit encore et toujours même si la motivation les fait s’écarter du but. Ou pour éviter de perdre le pouvoir qu’ils ont réussi à mettre en place, si quelque chose, quelqu’un, quelque chose et quelqu’un ne défendant pas leurs principes, venaient propulser en avant la technologie, les mentalités, une forme d’économie, certainement aussi d’autres principes, pour donner de l’autonomie au monde, tout en gardant à minima des ressources pour toujours continuer d’évoluer. ( Utopie ou réalité en dormance )
Juste pour savoir si on parle de la même chose. Les personnes au pouvoir ne comprennent rien, ou s’en foutent totalement. Une vraie bande de ” Jean Michel et son armée de trompettes “, ça se pavane mais aucune véritable amorce n’est mise en place pour lancer quelque chose de durable.
J’ai peut être un truc, quand je parle d’un truc je parle d’un système qui pourrait en théorie, changer beaucoup de choses. Je suis obligé d’être lucide, aujourd’hui je ne peux pas présenter un appareil qui fera ce que je veux faire, mais si les bases du fondement de l’univers ont toujours le même principe, tout est dans l’observation, la compréhension et la recherche pour reproduire un effet ou phénomène naturel que l’on peut contrôler pour le rendre usuel et efficace dans la durée.
Je vais commencer par démonter certains préceptes ou théories qui se contredisent assez facilement.
J’ai toujours entendu dire qu’il était ” IMPOSSIBLE de produire plus d’énergie par un système, que ce qu’il consomme pour fonctionner “.
C’est purement du littéral mais physiquement, c’est faux, c’est même un grosse connerie. Après c’est peut être voulu ( pouvoir quand tu nous tiens )
J’en donne un exemple immédiatement. J’ai travaillé ( je suis en attente d’un nouveau job en septembre ), donc j’ai une expérience dans la climatisation et la pompe à chaleur.
Que faisons nous avec une pompe à chaleur, on alimente électriquement un moteur électrique qui est couplé à un organe de compression ( je détaille un peu pour que tout le monde comprenne ), cela forme le ” compresseur “, qui lui ne comprime que du gaz. On comprime ce gaz qui sous l’effet de la pression monte en température. C’est le principe pour la montée en température, mais comment capte t’on l’énergie pour créer un cycle renouvelable, sans consommer autre chose que de l’électricité ?
On crée un cycle de changement d’état du gaz en liquide et de liquide en gaz, suivant les phases de fonctionnement du système.
C’est pendant la phase inverse où le gaz qui a été refroidi après la compression et transformé en liquide, va être transféré de liquide mais à une température inférieur à la température extérieure, pour que la température extérieure transfère de la chaleur au liquide pour le transformer en gaz, sous l’effet de la dépression engendrée par l’aspiration du compresseur.
De la physique thermodynamique de base qui permet de transférer de l’énergie de l’air ou de l’eau extérieure, à l’intérieur d’un système frigorique, qui lui fait du chaud ou du froid suivant le sens du passage du fluide, pour rétrocéder de l’énergie à de l’air ou de l’eau, suivant si vous êtes en clim ou pompe à chaleur.
Aujourd’hui une pompe à chaleur de 6kW de chaud ne consomme que 1,5kW d’électricité.
C’est bien la preuve que l’on peut produire plus d’énergie que ce que l’on consomme. La différence, c’est que dans le transfert d’énergie, actuellement, il n’y ait rien ou alors c’est caché, pour faire la même chose en sens inverse.
Je me permets de dire, faire un système où on ne prend pas de l’électricité pour faire du chaud, mais du chaud pour faire de l’électricité, même si le système consomme de l’électricité.
Mais je suis un mec chiant, juste faire cela ” sous réserve de “, mais comme j’ai un parcourt atypique, un peu d’électronique, beaucoup de maintenance industrielle, de la maintenance sur des installations frigorifiques, j’ai vu beaucoup de choses, j’ai même fait des modifications sur des appareils montés par des équipes d’ingés où il était possible de modifier pour faire évoluer les principes.
Aujourd’hui je rumine, il y aurait tant à faire, mais quand je prenais le temps de parler à des professionnels, on me répondait que ce n’était pas possible, sans avoir pris le temps de poser des questions.
Du coup, si ce n’est pas ” POSSIBLE “, je me suis demandé si il n’était pas possible d’aller plus loin, bien quand on cherche et surtout quand on a cette différence qui fait le boulot pour soi, on a des idées, on a des intuitions et parce que l’on n’est pas hypersensible mais ultrasensible, on a une empathie pour décapsuler n’importe quelle carapace, tout en respectant qui y est caché.
Quand on a certaines valeurs, des valeurs qui font parties de notre ADN, ce n’est pas simple tous les jours, mais pour rien au monde je n’en changerais, je ne serai plus moi.
Donc pour aller plus loin, avant on enfonçait des clous, maintenant je préfère les fers à béton de préférences rouillés, ça accroche un peu dans la matière molle ( humour, quoique ), bref, je veux un système thermodynamique autonome ( pas perpétuel, il faut un minimum de maintenance ) avec un gaz neutre ( test de fonctionnement dans la durée pour en être sûr , on ne va pas recommencer comme les anciens, on vérifie avant, pas après ), donc ce gaz pour EMMERDER TOUT LE MONDE, de l’air. Plus précisément de l’azote, donc de l’air purifiée pour ne garder que l’azote.
Autre truc pas POSSIBLE où cette saleté de limite a été repoussé, bien si ça fonctionne avec l’azote, c’est que le système aura 2 sources d’énergie électrique. Bien oui, j’ai fait un passage rapide dans le nucléaire, donc un turbo-alternateur, je sais comment ça fonctionne.
Important à savoir, il sera impossible de faire du chaud avec de l’azote, mais il y a les résistances électriques, ça ne coute pas cher et c’est efficace.
Allez on pousse l’IMPOSSIBLE encore un peu, si on a de l’azote ( je cache mes secrets de principes ), on aura de l’azote liquide, on pourra faire du très froid et flirter avec les supraconducteurs.
Du coup, en imaginant que vous soyez déjà arrivé jusqu’ici, sans penser que je suis fou ou que je ne raconte que des conneries, il faut que j’aille plus loin pour vous donner une vision globale.
Je ne dis pas comment, mais on est sur un principe de système frigorifique ( monté en usine à gaz, il faut respecter les principes de changement d’état entre gaz et liquide ), mais on a un gain de taille vu que l’on sait capter de la chaleur avec un liquide maintenu à une température inférieure à la température extérieure, le liquide qui devient gaz à l’absorption de l’énergie , donc on respecte le cycle frigo même à très basse température, ça sous entend partout sur la planète et probablement pour dans avions pour des moteurs électriques, les réacteurs plasmiques devront être fiabilisés.
Effectivement si on peut en équiper les avions, tous les véhicules terrestres le pourront aussi.
On va pousser la limite du pas POSSIBLE pour l’écologie, même si les mentalités ont du mal à évoluer.
Si demain, on suppose qu’il existera un générateur qui tire son énergie de l’air ou de l’eau pour transférer cette énergie thermique en électricité ( phase 1 ), parce que si on est sur un système à l’azote ( phase 2 ), on aura obligatoirement moteur 2 sources d’énergie électrique et là, on peut retraiter beaucoup de chose, ATTENTION JE VAIS ECRIRE MA MISE A MORT, vu que l’énergie sera GRATUITE, moyennant le prix d’achat de l’appareil ( il faut générer un minimum de bénéfice pour continuer à se développer, partout sur terre et continuer à évoluer ) et la puissance maximum du système.
Bref commencer à dépolluer, l’air , l’eau et tout ce qui peut être fait à partir du moment ou il y a un appareil qui peut le faire et qui a besoin d’énergie électrique.
Le but, même si les mentalités ne changent pas, c’est dépolluer plus vite que ce que l’humain pollue.
Pour cela, il faut confier le pilotage et le contrôle à des gens qui respecteront les principes, que l’argent ne pollue plus les prises de décisions pour faire des économies à 2 balles.
La différence avec avant, pourquoi pas plus tôt, je pense que l’amélioration des technologies a mené certaines personnes vers la transition et la connaissance des règles qui freinent ou débloquent les situations pour engendrer le changement. Entre autre, le graphène, et les supercondensateurs, gain de capacité, de puissance, de taille. La technologie diverse et variée que l’on peut rencontrer et analyser sur son parcourt professionnel. La nature de notre mentalité qui fait que ” l’on emmerde les cons, même si ils sont beaucoup ” et que ça prend du temps de trouver des personnes qui défendent les mêmes valeurs que les nôtres.
Le fait que le monde se barre en couille et que ton instinct te pousse à te révolter pour essayer de changer les choses, avec les complications que ça implique. On ne va se faire que des copains, mais sur un plateau d’échecs, la stratégie bienveillante mènera vers des accords, plutôt qu’à des conflits.
Bon, nous n’en sommes pas là, surtout si il n’y a que moi qui sois arrivé aussi loin dans ce commentaire, qui n’en est pas un.
Pour le moment, je n’ai pas de boulot jusqu’en septembre et je peux donc me montrer très disponible pour me déplacer , il me plairait de pouvoir rencontrer les actifs de Bon Pote, pouvoir échanger sur l’origine de ce commentaire et expliquer les subtilités qui ne sont pas renseignées ici. Je voudrais savoir ce qu’il est possible de faire pour avoir une action efficace et faire que cette action ne puisse être court-circuitée à de mauvaises fins.
Bon courage à toutes et tous.
Thomas, si on est sur la même longueur d’onde, fais moi signe.
Respectueusement.
Le GIEC propose des scénarii catastrophiques en prenant pour hypothèse qu’il n’y a pas d’autres catastrophes que celles déjà identifiées. Mais ce que nous gouvernants, dopés à la testostérone, sont entrain de nous préparer avec la guerre russo-ukainienne remet en cause toutes les projections raisonnables dans ce monde incertain.
Super synthèse, merci! Une question me travaille. Le 4 avril, Julia Steinberger, co-autrice du GIEC déclarait “Nous implorons les citoyens d’écouter les scientifiques, de lire le rapport du GIEC, de prendre le message à cœur et de faire partie des personnes qui vont provoquer le changement. Autrement, on n’y arrivera jamais.” Pourquoi ne pas traduire et diffuser les rapports du GIEC (à minima celui à l’attention des décideurs) dans toutes les langues?
Merci Bon Pote pour ce travail d’essayer de rendre lisible une production scientifique très fournie et ardue.
Je n’ai pas tout lu, loin s’en faut, mais sur les scénarios, à commencer par le plus volontariste C1. Comment peut on se contenter de ne viser le pic des emissions que en 2025 et avoir l’objectif de réduire de 50% en 2030? Pendant 3 ans on pourrait encore augmenter les émissions un peu, et ensuite pendant 5 ans on réduit comme des malades? Qu’est ce que je n’ai pas compris?
Merci pour ce résumé de qualité ! Il ne reste plus qu’à agir…
Merci bon pote pour votre travail !
Très bon article, bravo !
Le scénario sur les politiques de l’innovation est quand même assez optimiste.
Le prix des batteries pour voitures électriques a commencé à remonter à partir de septembre 2021:
https://www.greencarreports.com/news/1134307_report-ev-battery-costs-might-rise-in-2022
Nettement avant les histoires d’Ukraine.
Il y a comme ça pas mal de technologies, tant qu’il y a un pelé et 3 tondus qui les utilisent, ne coutent pas cher. Mais dès que quelques millions de personnes veulent faire pareil, c’est un tout autre problème.
En tant que particulier, quelles sont mes alternatives au gaz et au pétrole : guerre avec la Russie, sanctionnée, pénurie géologique, impérialisme américain…?
Bien voter le 10 avril?
Je ne pensai pas à ça, ce n’est pas le 10 avril qui va m’aider à m’éclairer et à me chauffer à partir d’octobre 2022, ce qui est bien concret pour moi… Donc, quelles alternatives sans gaz ni pétrole à ce moment là, en avancé de ce qui nous attend certainement dans les décennies futures? Donc, chauffage, éclairage, transport, que proposez vous en octobre?
Y a pas beaucoup de solutions.
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Chauffage par pompe à chaleur. Mais il faut une maison à peu près correctement isolée. Et il faut compter 12 / 15000€ pompe + installation.
La voiture électrique, ça peut le faire. Compter 30 000€ pour une e208. 45 000€ pour une Megane EV60.
Et tout ça, ca peut marcher en France que parce qu’il y a des centrales nucléaires.
Faire fonctionner une pompe à chaleur (ou simplement de l’eau chaude), la nuit, ou même le matin, l’hiver, quand il n’y a pas de vent ( Ce qui n’est pas franchement une condition extraordinairement rarissime ), avec des panneaux solaires miroir aux alouettes, ou des éoliennes moulin à vent, ça va être un peu compliqué.
NB pour faire fonctionner sur batteries une pompe à chaleur à mi puissance pendant 8 heures, il faut compter à peu près 6000€ de batteries (prix public ttc à pas cher batteries LFP en Tchéquie) et 2500€ de convertisseur.
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Sinon, pour ceux qui n’ont pas 40 à 60 000€ de coté, reste le pull, l’édredon, la paire de basket, le vélo et la douche à l’eau froide….
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PS On peut aussi avoir des biocarburant, genre E85, biodiesel, ou autre méthane. Mais il n’y en aura pas pour tout le monde. Et les champs de betterave à E85, ça sera à la place de champs de patates à frites (ou purée), ou des champs de blé à pain (ou a nouilles).
Les barrages hydroélectriques, ça marche bien aussi. Mais il n’y a plus tellement de vallées qu’on peut inonder pour construire de nouveaux barrages en France.
Toto, pour ton logement:
1/ le plus simple pour l’hivers mettre des doubles rideaux sur toutes tes fenêtres pour garder la chaleur, placer un isolant calorifugé derrière tes radiateurs pour ne pas chauffer les murs. Si tu as un peu d’apport, il faut isoler tes combles, ça doit être jouable à 2 ou 3 de disperser de la ouate de cellulose (au moins 30cm avant tassement) au dessus de tes pièces (penser aux gants et masques). Si tu le fais toi même, tu dois en avoir pour 1000 ou 2000€ grand max + un apéro pour ceux qui t’ont aidé. Tu peux également mettre des fenêtres récentes si ce n’est pas le cas (entre 8 et 10000€ sans les aides en fonction de ton logement.)
Pour l’éclairage, les lampes à LED, un peu cher à l’achat mais la durée de vie est énorme.
Pour le transport, essayer d’optimiser un maximum tes voyages pour les distances > 5km, faire tes courses, prendre tes rdv sur le trajet du boulot par exemple. Tu peux également faire le calcul qui consiste à acheter une petite voiture pour aller au boulot, elle te coutera moins cher en essence et assurances voir en entretien et louer une voiture plus grande pour tes 2 ou 3 semaines vacances. Et puis privilégier le vélo et la marche à pied pour les trajets courts.
Sinon, étudie la possibilité d’un Vélo électrique en fonction de ta distance domicile-travail, bien plus économique que l’achat d’une voiture (même avec les équipements contre la pluie, le froid + sécurité).
Niveau pouvoir d’achat, mettre en concurrence toutes tes assurances… tu peux avoir gros à gagner certaines fois.
Voila mes propositions assez simples pour un investissement pas trop important. (2500€ VAE, 8-12000 fenêtres, 2000€ max isolation)
Merci à bonpote pour cet article et votre en travail.
Il faut que vous et les autres médias de qualité soient plus mise en lumière, d’avoir plus de messages/discours d’espoir, malheureusement en entendra pas cela à la tv qui gave de tout le contraire, parce que hey ça fait rentrer la money 🙁
Merci , je désire de rester informé de la suite de l’évolution.
Merci pour ce super resume !!
Merci pour cette digestion et tout le travail effectué. C’est top!!! Super instructif, basé sur des faits et à mille lieues de la vacuité des médias nationaux. Ne lâchez rien !
“Agir coûtera moins cher que le business as usual” c’était le constat du rapport de Nicholas Stern en… 2006 je crois.
Dommage qu’un m c comme bon pote ou janco ou une personne ayant la même connaissance approfondie des menaces pour la planète ne se présente pas aux élections.
Le but n’étant pas forcément d’être élu mais de proposer un programme simplifié permettant d’arriver aux objectifs fixés par le GIEC .
Ils seraient complètement inaudibles dans la démagogie et le populisme ambiant des élections.
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Par moment, je frise la misanthropie. Mais il faut se dire que par exemple, les spam à la con, ça marche. Les gens qui envoient des spam en retirent un bénéfice sonnant et trébuchant. Sinon, il y a longtemps qu’on n’en recevrait plus …
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En attendant je vais voter pour le programme que janco trouve le meilleur sur l’enjeu du siècle
Merci pour le taf, je n imagine même pas le temps nécessaire pour faire un tel article….
Super boulot….. merci
Sincerement merci et bravo Bon Pote pour ce boulot d’information exemplaire.
Chaque jour compte, chaque jour d’inaction a des conséquences et réduit la marge de manœuvre pour respecter nos engagements climatiques.
L’inaction a pour conséquence de consommer un minimum d’énergie. Si tout le monde sur la planète arrête de s’agiter dans tous les sens pour faire quelque chose ou n’importe quoi, le dégagement de GES va diminuer considérablement. C’est évidemment utopique. Mais il faut trouver une autre manière de dire il faut «agir ». Peut-être il faut «décider » ?